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Présidentielle Campagne agricole pour les candidats

©Pascal Fayolle

Vingt-deux organisations professionnelles, réunies par la FNSEA à Montpellier, ont invité les candidats à la présidentielle 2012 à présenter leurs propositions pour l'agriculture.

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Vingt-deux organisations professionnelles, réunies par la FNSEA à Montpellier, ont invité les candidats à la présidentielle 2012 à présenter leurs propositions pour l'agriculture.

Montpellier, le 29 mars : qu'est-ce qui peut attirer sept candidats à la présidentielle sur dix, leur demander de préparer un exposé de 15 mn et de répondre à 2 questions ? Une branche professionnelle suffisamment forte pour représenter 3,5 millions d'emplois et surtout un pan entier de l'électorat particulièrement prisé : le monde rural. D'où l'idée qu'a eue la FNSEA, Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, en point d'orgue de son congrès annuel, organisé les 27 et 28 mars, de ne pas mener l'opération seule, mais avec 21 partenaires du monde de l'agriculture, l'Unep (union nationale des entrepreneurs du paysage) et la FNMJ (Fédération nationale des métiers de la jardinerie), pour ce qui concerne notre filière. Les horticulteurs font, pour leur part, partie de la FNSEA, via la FNPHP (Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières).

Plus de marchés publics pour les PMECe « moment républicain » proposé par Xavier Beulin, président de la FNSEA, a donné lieu à 3 heures d'intenses discussions. Évidemment, les conversations ont plus souvent tourné autour de la Pac, politique agricole commune, que sur les problèmes qui concernent directement notre filière. Mais des sujets comme l'ouverture des frontières, le coût du travail et la fiscalité des entreprises ont pu emporter l'adhésion de l'ensemble des participants, en majorité des agriculteurs, mais aussi des viticulteurs et quelques trop rares horticulteurs, il est vrai bien mobilisés dans les entreprises en cette période de l'année.En un quart d'heure, sept candidats, François Bayrou, Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aignan, François Hollande, Éva Joly, Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy ont brossé leurs intentions concernant l'agriculture. Puis, deux questions leur étaient posées par les responsables des différentes branches professionnelles présentes.L'occasion pour Emmanuel Mony, président de l'Unep, d'interroger le président de la République en exercice sur l'accès aux marché publics par les TPE (très petites entreprises), et pour que cesse le recours trop fréquent au moins-disant. Nicolas Sarkozy donne, en cas de réélection, un an à l'Union européenne pour autoriser la mise en place d'un « small business act » comme il en existe un aux États-Unis, réservant 20 % des marchés publics aux petites entreprises. Si l'UE refuse, la France prendra des mesures unilatérales.

À la recherche d'une fiscalité stablePatrick Lorie, président de la FNMJ, était, pour sa part, chargé d'interpeller Éva Joly sur la fiscalité des entreprises : comment les entreprises peuvent-elles organiser leur développement à moyen ou long terme dans un contexte d'imposition aussi changeant ? La candidate écologiste a précisé qu'elle ne trouvait pas normal que les TPE et PME (petites et moyennes entreprises) paient, en moyenne, plus d'impôts que les grosses entreprises à qui elle promet un impôt plancher en France. Pour elle, l'imposition des entreprises doit être progressive, comme pour les citoyens. Les questions posées étaient bien choisies en fonction des programmes de chaque candidat (à François Hollande, les emplois annoncés dans l'enseignement concerneront-ils l'agriculture ?, Ce à quoi il a répondu par l'affirmative). Mais l'exercice n'a pas permis de confronter les points de vue entre les candidats précisément sur les mêmes sujets. Néanmoins, la preuve de force de la profession faite pour l'occasion ne peut que donner du baume au coeur aux métiers agricoles, qui restent courtisés des politiques.A noter que le candidat président en exercice est venu à Montpellier avec une bonne nouvelle : la possibilité faite aux agriculteurs de réaliser des réserves d'eau collinaires allant jusqu'à 350 000 m3 sans recours possible. Histoire que la matinée ne soit pas axée que sur des promesses...

Photo : Vingt-deux responsables d'organisations professionnelles agricoles ont interrogé sept candidats à la présidentielle, à Montpellier, le 29 mars. L'occasion pour Emmanuel Mony (à droite sur notre photo) d'interroger Nicolas Sarkozy sur les marchés publics.

P.F.

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